Athari | Lauréat.e.s 2023 !
Page des lauréat.e.s de Athari, un appel à candidature bisannuel par Art 54.
I | Barreso’O Ébène : peinture
A travers ses peintures grandeur nature Barreso’O Ébène nous fait part de son quotidien, celui d’un observateur. Grâce à cette approche presque sociologique, l’on peut visuellement rejoindre des scènes de vie. Celles de personnes qui s’accomplissent loin des regards minimisant. Le point de vue de l’artiste est précis et équitable. Il redonne aux populations de tous les jours la noblesse qui les constituent. Car en effet, elles portent les économies et sont le socle des sociétés.
Par le biais des œuvres de Barreso’O Ébène, nous redescendons un peu sur terre et pouvons admirer la magie de la simplicité. Son travail pictural est d’une extrême qualité. La maîtrise technique n’est pas à négliger. De plus, Barreso’O Ébène navigue sur une esthétique à la fois simple et novatrices en utilisant un monochrome de jaune incomparable.
II | Fabrice MATONDO : peinture
Entre émerveillement, gaieté et satire, Fabrice MATONDO nous transporte sur les flots d’une création énigmatique. Car oui, il faut faire attention aux détails. Les peintures de tailles réelles de l’artiste mettent en lumière le monde de l’enfance croisé avec des problématiques sociétales dures. Là, devant chacune de ses œuvres agréablement colorées, intensément vibrantes, nous pouvons plonger dans un bain à la fois joyeux et questionnant. Ici, nous ne sommes pas face à des dessins animés bon enfant, mais face à des œuvres d’une conscience socio-politique dense. Ces œuvres sont orientées sur des thématiques telles que celle des aspirations, celle de la famine, des violences, des injustices, de la transmission, de la préservation, etc.
Le travail de Fabrice MATONDO relève d’une excellence et d’une maîtrise de technique picturale. S’agit-il encore d’un unième artiste Pop Art ? Non. Il s’agit là d’un artiste à l’univers engagé et de surcroît subtil. Avec lui, nous sommes certainement à la frontière entre Mickey Mouse et Moral Orel ou entre les Simpson et Robot Chicken transposés sur le spectre des arts visuels.
III | Carina : sculpture
Simple, beau et engagé, c’est de cette manière que nous pouvons qualifier l’univers artistique de Carina. En plus de révéler une esthétique originale et authentique, le style de l’artiste se rapproche d’un art brut, sans artifices. Car, l’essentiel ici est de transmettre des messages forts dédiés à souligner les injustices et la dévalorisation.
De par ses œuvres, Carina prête une parole aux personnes invisibilisées ou marginalisées. Le tout se traduit sur de belles pièces de céramiques. En effet, chaque œuvre de l’artiste est apposée d’une illustration porteuse de signification. En parallèle de ce travail créatif remarquable, Carina effectue une mission d’éducation, mais aussi une mission de transmission de son savoir. Cela à travers des activités de commissaire d’exposition ou avec un atelier de céramique.
IV | Kamzy Nuel : Photographie, peinture
Allez sur cette page. Ouvrez l’une des œuvres de Kamzy Nuel. Regardez par deux fois. Qu’est-ce que c’est ? Est-ce de la peinture ou de la photographie ? Passionné de peinture classique occidentale, Kamzy Nuel a su développer sa propre technique, une frontière entre la photographie et la peinture. Son univers est visuellement troublant et poétique, simple et épuré. L’artiste imite la peinture à travers la photographie et s’est maîtrisé.
Au vu des sujets abordés et des esthétiques proposées, l’on pourrait penser qu’il n’y a rien d’original avec cet univers. D’autant plus que des applications et nouvelles intelligences permettent le type de rendu visuel proposé par l’artiste. Néanmoins, dans une atmosphère où tout se globalise et s’uniformise, déceler les potentiels et les sujets apportés avec un angle nouveau est important. D’autant plus quand l’utilisation des ressources créatives est sincèrement tirée à profit.
En dehors de la photographie, Kamzy Nuel est également dessinateur et peintre. Il est lauréat de plusieurs prix dont celui de la catégorie portrait des Xiaomi Imagery Awards de 2022.
Tous.tes les lauréat.e.s de l’édition 2023 bénéficient d’un accompagnement en gestion de leur carrière artistique, en gestion d’image et d’une exposition collective (à venir). Les deux premiers prix, bénéficient d’une exposition individuelle. Félicitations de la part du jury et de Art 54 !
[Découvrez les lauréat.e.s de l’édition 2021 de Athari : Nathan GHALI • Borgial • MAO Yuqiu • Sarah VAN MELICK.]